Notre top 5 des animaux dans les jeux vidéo

Fidèles, charismatiques, attachants, délirants… Nos meilleurs amis se sont, depuis longtemps, fait une place dans l’univers des jeux vidéo. A l’occasion de la Journée Mondiale des Animaux, programmée le 4 octobre, voici une sélection toute suggestive des héros à poils (ou autre) qui ont marqué nos sessions gaming sur Xbox ou PC. Vous reprendrez bien un peu de croquettes ?

  • Banjo et Kazooie
    Un duo qui roule !

Plutôt qu’un unique héros, le titre Banjo-Kazooie : Nuts and Bolts, édité en 2008 par Microsoft sur Xbox 360, fait intervenir deux protagonistes : un ours finaud et un oiseau cynique. Dès le début, le scénario fait valoir son caractère si particulier. Alors que les deux larrons voient réapparaître la sorcière Grunty, ennemi juré de leurs précédentes aventures, un curieux personnage fait son apparition : il s’agit du SAJ, le Seigneur Absolu des Jeux vidéo. Celui-ci les enjoint à régler leur petite guéguerre dans son monde, Duelville, au travers de défis extrêmement prenants à accomplir à bord de véhicules improbables, dans des mondes totalement déjantés. Le jeu permet de créer, façon LEGO, un bateau, un hélicoptère, un engin amphibie, un tank ou encore un chariot vrombissant, en s’adaptant chaque fois au challenge proposé. Il s’agit donc de cogiter, davantage qu’exceller dans l’art du pilotage, en équilibrant par exemple sa monture comme il se doit, ou l’équipant des accessoires adaptés. L’humour est omniprésent, les références abondent et les mini-jeux annexes foisonnent dans ce titre aux graphismes extrêmement travaillés et variés, qui suscita l’engouement à sa sortie et n’a pas tellement vieilli.

 

  • Conker
    Héros à la noix

Considéré comme l’un des plus beaux jeux Xbox lorsqu’il fut édité par Microsoft, en 2005, Conker : Live & Reloaded met en scène un écureuil qui incline vers l’anti-héros. Insolent, caustique, cupide, obsédé par la gent féminine, celui-ci s’amuse même à railler les concepteurs du titre dans certaines séquences. Le scénario tient sur un ticket de métro : notre olibrius doit rentrer chez lui rejoindre sa petite amie Berri après une soirée agitée, mais se trouve confronté à un sérieux problème. Le Roi Panthère, à la tête de son monde, a ordonné qu’on lui trouve au plus vite un écureuil roux pour remplacer l’un des pieds de la table sur laquelle il a pris l’habitude de poser son verre de lait (un peu moins travaillé que le scénario d’Interstellar, certes). Notre rongeur va devoir braver un paquet de dangers pour sortir sain et sauf de ce traquenard, au fil de séquences réjouissantes qui confinent souvent à l’absurde (mention spéciale à celle mettant en scène les bébés zombies en porcelaine). Toujours sur le fil du rasoir, le jeu a vu une partie de ses dialogues censurés par des bips à sa sortie mais fut unanimement salué grâce à sa richesse, son gameplay et ses clins d’œil appuyés à de grands classiques du cinéma. Il est toujours disponible sur le Xbox Live et intègre un mode multi-joueurs pouvant mêler jusqu’à 16 participants, avec divers profils de personnages.

 

  • Amaterasu
    Comme le loup blanc

Sorti en 2007 et relancé voilà deux ans sur PC et Xbox à la faveur d’un remake HD, le jeu Okami semble n’avoir pas pris une ride. Il faut dire que cette fable onirique inspirée par la mythologie shintoïste constitue graphiquement l’un des plus beaux titres de l’histoire. Pour forger son univers visuel, les créateurs ont pris le parti de s’inspirer de la peinture nippone. A savoir, des contours qui semblent tracés à l’encre de Chine et des aplats de couleurs dynamisés par le recours au cel-shading, une technique d’éclairage permettant de conférer un aspect cartoon aux images. Le résultat donne réellement l’impression de se trouver devant une estampe en mouvement. Le joueur se glisse ici dans la peau d’Amaterasu, déesse du Soleil réincarnée en loup blanc, embarquée dans une grande aventure qui consiste à redonner couleurs et beauté à un monde plongé dans les ténèbres par le démon Orochi. Pour cela, le gameplay totalement novateur arme l’animal d’un pinceau qui lui permet par exemple, après avoir figé l’action, de dessiner des nénuphars sur l’eau afin de traverser un lac, de ressusciter un arbre mort, ou encore de tracer une ligne sur un adversaire pour le trancher en deux lors d’un combat. De la calligraphie interactive, en somme, pour un titre qui confine à l’œuvre d’art ! L’ensemble est porté par une bande son sublime et offre une liberté d’action totale au sein du vaste monde imaginé par les concepteurs. Magique.

 

  • Ecco
    Le dauphin et les aliens

Le hit Mégadrive Ecco The Dolphin, sorti en 1992 (et actuellement disponible en téléchargement pour Xbox 360 sur le Xbox Live Arcade), innovait en offrant pour la première fois aux joueurs de diriger un dauphin. Ceux-ci pouvaient notamment lancer un écho, qui servait de radar à l’animal ou lui permettait, à certains moments, de tuer ses ennemis. Novateur mais pas délirant, à première vue. Sauf que le scénario du titre demeure l’un des plus étonnants de l’histoire des jeux vidéo. Au tout début de l’histoire, alors que le mammifère barbote tranquillement dans une crique avec ses comparses, il se voit mis au défi de sauter le plus haut possible hors de l’eau. Challenge accepté, il bondit dans les airs, mais à cet instant, toute la vie sous-marine se voit subitement absorbée par un vortex extraterrestre. Ecco va alors enchaîner des missions pour le moins inattendues : lutter contre une race Alien, remonter quelques millions d’années pour se colleter avec les dinosaures, barboter au milieu des ruines de l’Atlantide… Le créateur du jeu confiera plus tard avoir été inspiré par un scientifique nommé John Cunningham Lilly, dont les travaux consistaient notamment à communiquer avec les dauphins. Celui-ci affirmait, en parallèle, que la terre était contrôlée par une race extraterrestre. Le nom de cette dernière, selon lui ? Ecco, bien évidemment. Malgré l’extrême difficulté du titre et son scénario alambiqué, son succès sera tel qu’il aura le droit à son bundle pack Megadrive, à l’image de Sonic ou du Roi Lion. Super, Flipper !

 

  • Sonic
    Pour finir sur un incontournable !

L’histoire débute en 1991, alors que Sega cherche un personnage-étendard qui pourrait enfin mettre sa console Megadrive sur orbite. Nombre de pistes sont envisagées par les équipes, un grand concours est lancé en interne. On songe à un loup, un lapin, un chien ou même un tatou… La firme optera finalement pour un hérisson qu’elle colore en bleu, pour rappeler les couleurs de son logo. On munit la bête de chaussures rouges, directement inspirées par celles de Michael Jackson (qui renverra l’ascenseur en composant la bande son du troisième opus, finalement non-utilisée) et le patronyme originel, Mr. Needlemouse, laisse rapidement place à Sonic. Ce dernier rend mieux compte de la fougue du personnage, qui déboule comme une furie sur les tableaux, avec un scrolling horizontal plus rapide que jamais. A tel point que les concepteurs durent, avant le lancement, réduire la vitesse du jeu, qui avait rendu certains bêta-testeurs malades. Sonic a par ailleurs la possibilité de se « boulifier » pour assaillir ses adversaires et fracasser des obstacles, tandis que le gameplay ultra intuitif ne convoque qu’un seul bouton aux côtés des touches de direction. Le scénario, lui, n’a rien de tortueux : le héros s’attaque à un scientifique fou, le docteur Robotnik, qui entend conquérir le monde en transformant d’innocents animaux en robots. Le premier opus s’écoulera à 15 millions d’exemplaires, le succès étant tel que le hérisson ornera, en 1993, les Formule 1 de Williams-Renault (sacrées championnes, d’ailleurs, cette année-là). La grande classe, non ?