Video For Ina Gelbert, directrice Xbox France, tire le bilan de la Paris Games Week et prépare 2020

Ina Gelbert, directrice Xbox France, tire le bilan de la Paris Games Week et prépare 2020

Des exclusivités, un déluge de nouveaux titres pour le Xbox Game Pass, une console surpuissante en approche, une accessibilité tous azimuts, un service de cloud gaming révolutionnaire… La Paris Games Week, programmée la semaine dernière, aura été l’occasion pour Ina Gelbert, nouvelle directrice d’Xbox France, de s’exprimer sur les réalisations, chantiers et perspectives maison. Quelques jours après l’événement, elle dresse un état des lieux complet pour l’équipe française du Xbox Wire. À vos carnets !

Quel bilan tirez-vous de la Paris Games Week, qui s’est déroulée la semaine dernière ?

Il s’agissait de la dixième édition de cet événement sur lequel nous avons toujours tenu à être présents, en nous efforçant chaque fois de surprendre le public. Cette année, une grande partie de notre stand était dédiée au Xbox Game Pass, avec un objectif : mettre en lumière les promesses faites aux joueurs avec cet abonnement, qui permet l’accès à plus d’une centaine de titres sur PC ou console. Nous faisions également valoir des partenariats importants, avec Doom Eternal, par exemple, que les gamers français pouvaient ici prendre en main pour la première fois, ou avec le très attendu Cyberpunk 2077, pour lequel nous avons recréé un bar futuriste immergeant le visiteur dans l’univers du jeu. Sans compter nos grosses licences comme Gears ou Sea of Thieves, évidemment présentes !

Et pour les plus jeunes, alors ?

Nous avions pensé à eux, en présentant notamment Forza Horizon 4 LEGO Speed Champions, un titre mêlant l’univers du jeu de course automobile Forza avec celui des LEGO. L’idée, en parallèle, était de profiter du passage des visiteurs sur ce stand pour leur présenter nos « family settings », ces paramètres que nous proposons sur console et PC pour une expérience Xbox en toute confiance. Les parents peuvent par exemple planifier les jours ou plages horaires de jeu, sélectionner les titres auxquels leurs enfants peuvent jouer, les contenus auxquels ils peuvent accéder… 

L’accent était-il mis, comme lors de l’édition 2018, sur l’accessibilité ?

L’année dernière, le stand était déjà accessible aux personnes en situation de handicap, avec des allées élargies, une hauteur des stands de jeu étudiée ou notre manette adaptative, le Xbox Adaptative Controller, disponible pour tous les jeux présentés. Nous avons reconduit ces initiatives et sommes même allés plus loin cette fois, en recrutant du staff malentendant qui pouvait communiquer en langage des signes avec les visiteurs. Par ailleurs, les animations de la grande scène, qui accueillait des influenceurs, joueurs ou intervenants, étaient traduites simultanément en langage des signes.

Vous avez également tenu à interroger sur la place la communauté LGBT+ dans l’univers des jeux vidéo, avec une table ronde organisée durant l’événement…

Nous avons mis ce projet en place avec le magazine Têtu, l’association Le Refuge (qui vient en aide à des jeunes de 16-25 jetés à la rue lorsque leurs familles apprennent qu’ils sont homosexuels ou transgenres), ainsi que divers intervenants comme Laurence Lafont, Chief Operating Officer de Microsoft France, Alex Dobro, fondateur de l’association Next Gaymer, ou Macha Lopez, narrative designer pour le studio DontNod. L’idée était d’échanger pour explorer les liens qui unissent la communauté LGBT+ avec l’univers du jeu vidéo, les problèmes d’homophobie qu’elle rencontre lorsqu’elle joue en ligne, les solutions mises en place pour sortir certains joueurs de l’isolement… Nous sommes une marque reconnue et avons donc un rôle à jouer pour faire évoluer les mentalités. Il faut pousser les plus jeunes à se poser des questions pour redéfinir certaines normes, les amener à considérer que l’homosexualité n’est pas un tabou. Pourquoi pas, un jour, leur permettre d’incarner un héros homosexuel ? On a bien vu que dans Gears 5, le fait que le personnage principal soit une femme n’a pas entamé l’enthousiasme des fans, loin de là. J’ai interrogé certains d’entre eux à ce sujet lors de la Paris Games Week, ils m’ont regardée avec de grands yeux, comme si la question ne se posait même pas !

Une bonne nouvelle, considérant que faire tomber la barrière du genre dans l’univers du jeu vidéo vous tient également à cœur…

Oui, j’aime à rappeler qu’il y a environ 2,6 milliards de joueurs dans le monde et que la moitié sont des femmes ! Côté industrie, nous sommes encore loin de cette proportion… Lors de la Paris Games Week, j’ai à nouveau rencontré l’association Women in Games, qui œuvre pour la mixité dans ce domaine. Il y a vraiment un gros travail à faire. Désormais à la tête de Xbox France, je vais tâcher de remplir au mieux, à mon échelle, ma mission de « role model », de figure référente pour les jeunes filles qui sont gameuses aujourd’hui et auraient envie d’écrire des scénarios de jeux, de se lancer dans le développement, la production ou même la distribution. Il faut leur donner leur chance mais aussi éduquer les hommes en les sensibilisant à ce que certains comportements peuvent parfois renvoyer.

Dans la foulée de cette Paris Games Week, comment entendez-vous faire évoluer l’expérience sur Xbox ?

En développant notamment le contenu, que ce soit sur PC et console, et demain sur téléphone. Nous avons aujourd’hui quinze studios dans nos Xbox Game Studios. Cela permet d’avoir en permanence du contenu en développement, de s’adresser à un public très varié. Si on regarde l’actualité pour 2020, nous avons déjà beaucoup de sorties annoncées… les joueurs ne vont plus savoir où donner de la tête ! (rires) Parmi les nouveautés à venir tout prochainement, quatre étaient présentées pour la première fois en France lors de la Paris Games Week : Age of Empires II : Definitive Edition, Battletoads, Minecraft Dungeons ou encore Bleeding Edge. Elles seront bien sûr disponibles, dès le premier jour, dans le Xbox Game Pass.

Et quid du service de cloud gaming xCloud, qui sera bientôt disponible en France ?

Nous sommes en train de le développer, il permettra de s’adonner au jeu en streaming, en mobilité, sur téléphone portable par exemple. Cela passera par Azure, le cloud de Microsoft, qui est déjà reconnu et utilisé par les professionnels. Le service xCloud est en bêta test au Royaume-Uni, aux États-Unis et en Corée du Sud, avec quatre jeux représentant des genres assez différents : Gears 5, Halo 5, Sea of Thieves et Killer Instinct. Suivra la France, lorsque les infrastructures seront complètement prêtes.

Quelques mots, pour terminer, sur la future console Xbox, connue pour le moment sous le nom de Projet Scarlett ?

Le Projet Scarlett s’inscrit dans la volonté de développer de nouvelles expériences pour les gamers qui nous suivent sur Xbox depuis plusieurs générations. Il s’agira d’une console bien plus puissante que la One X, qui constitue déjà la machine la plus puissante du marché. Nous allons évoluer vers un condensé de technologie vraiment incroyable : SSD, ray tracing, résolution 8K, 120 fps… Elle embarquera également un lecteur de disques, car nous voulons laisser le choix au joueur et ne pas lui imposer le digital. Sans oublier la rétrocompatibilité, très importante pour la communauté : il sera possible de profiter de tout le catalogue Xbox 360 et Xbox One. À ce sujet, les accessoires actuels seront eux aussi utilisables et le joueur pourra continuer à profiter des services Xbox Live et Xbox Game Pass Ultimate. Nous voulons vraiment que cette console permette aux développeurs de totalement s’exprimer, avec le plus de précision possible… et presque sans limites !