Fêtez la musique avec le Xbox Game Pass : notre sélection de bandes originales inoubliables

Si l’on ne peut qu’admirer les avancées technologiques du jeu vidéo, celui-ci reste avant tout un vecteur d’émotions. La dimension artistique de notre loisir préféré n’est plus à prouver et la musique joue un rôle primordial dans nombre d’œuvres vidéoludiques. Les mélodies que nous sommes amenés à écouter, parfois des heures durant, se doivent de nous émouvoir, de nous transporter. En cette fête de la musique, célébrons quelques-unes de celles qui nous ont le plus marqués, à travers cette sélection forcément subjective et nécessairement non exhaustive de bandes-originales mémorables de titres disponibles dans le Xbox Game Pass.

Final Fantasy IXFinal Fantasy XV

Longtemps, les compositeurs furent contraints de rivaliser d’ingéniosité pour s’adapter à des supports limitant leurs possibilités. À l’heure de la cartouche, nulle question d’imaginer des morceaux interprétés par de grands orchestres. En cela, l’arrivée du support CD fut une véritable révolution dans le domaine, et la série Final Fantasy reste dans les mémoires pour avoir rapidement su imposer sa marque de fabrique musicale, grâce à Nobuo Uematsu. Si le neuvième volet a souvent reçu les éloges des fans de la saga, c’est aussi pour sa musique. Il est également intéressant de se pencher sur les compositions du quinzième opus, sorti seize ans plus tard, et conçues par Yoko Shimomura. Un constat demeure : le néo-classique règne encore et toujours sur le jeu vidéo.

The Witcher III: Wild Hunt

Souvent, ce néo-classique se teinte d’inspirations musicales plus anciennes encore. Les sonorités accompagnant le périple de Geralt dans The Witcher III lorgnent du côté de la musique médiévale, contexte heroic fantasy oblige, tout en y apportant des nuances slaves plus modernes. C’est cette mythologie qui est au cœur de l’aventure imaginée par les polonais de CD PROJEKT RED et si les créatures étranges affrontées par notre héros nous ont marqués à jamais, c’est aussi grâce aux chœurs mémorables qui rythment les combats.

La série Halo

Difficile de penser « chœurs et jeu vidéo » sans revoir l’écran titre de l’épisode d’origine d’Halo. Un menu principal hypnotisant, à la tranquillité contrastant grandement avec les aventures qui vous attendent. Et très vite, le rythme s’accélère, le thème s’installe et devient instantanément culte, dès la première écoute. Nous sommes en 2002 et les fondations de toute une série sont nées, en quelques notes. 18 ans plus tard, des guitares saturées du deuxième épisode à la mélancolie guerrière d’Halo Reach, les compositions de la saga continuent à nous transporter, au détour notamment de la Master Chief Collection.

Ori and the Will of the Wisps Ori and the Blind Forest

Si les jeux évoqués jusqu’ici se contentent d’user de la musique comme le ferait le cinéma, les deux épisodes d’Ori vont plus loin encore, grâce à un travail sur la conception sonore, étroitement liée aux compositions des titres, comme nous le faisait remarquer leur compositeur, Gareth Coker. En utilisant les pas d’Ori ou les armes qu’il manie comme percussions, il permet au joueur ou à la joueuse de devenir chef d’orchestre de son aventure. Le jeu vidéo s’émancipe alors de son héritage lié au septième art pour proposer une expérience propre, exploitant ses mécanismes. Si l’interactivité définit le jeu vidéo, sa musique peut s’offrir le luxe de devenir organique.

A Plague Tale: Innocence

Un constat définitivement partagé par Olivier Derivière, le compositeur de A Plague Tale : Innocence. La bande-originale du titre d’Asobo Studio accompagne les péripéties d’Amicia et Hugo à chaque instant, se faisant plus discrète lors des phases d’infiltration par exemple, pour soudainement s’intensifier quand les jeunes héros se font repérer. Il suffit de voir et d’entendre une nuée de rats pour comprendre en quoi un accompagnement dynamique des compositions musicales peut transfigurer une expérience de jeu. Le néo-classique est toujours présent, mais il semble avoir gagné une nouvelle dimension.

Streets of Rage IV

Enfin, il est bon de se rappeler que si l’époque des 8 bits et 16 bits est derrière nous, son esprit subsiste, que si le néo-classique a été vécu comme une révolution pour le medium dans les années 90, on retourne volontiers vers des sonorités rappelant les premières heures de la démocratisation du jeu vidéo. Streets of Rage IV, sur lequel Olivier Derivière est aussi à l’œuvre, manie l’art de l’hommage à bien des égards, à commencer par le plan musical. Une manière de boucler la boucle, de se rappeler que les genres, les époques, se doivent de coexister, de se mélanger, pour, finalement, innover.