
Les Indie Selects de février : une sélection qui va droit au cœur (et à votre bibliothèque de jeux)
En février, l’équipe d’ID@Xbox donne le ton ! Ce mois de la Saint-Valentin est l’occasion pour les studios indépendants de conquérir votre cœur, mais pas de panique, nos experts ont sélectionné six pépites qui répondront à toutes vos envies. Que vous soyez en quête de réconfort pour l’âme, de rythmes entraînants, d’adrénaline ou encore de livraisons spectaculaires, cette sélection de février a tout pour vous séduire. Voici notre liste du mois (sans ordre particulier) :

Ce jeu répond à la question : « Et si vous deviez gagner votre repas en l’affrontant dans un combat à mort ? » Cuisineer est le premier roguelite d’action culinaire auquel j’ai joué et je dois dire que je suis complètement accro. J’ai passé une quantité embarrassante d’heures à bastonner d’adorables (mais redoutables) créatures dans ses donjons, afin de remplir le frigo de mon personnage dans sa ville natale. La demande en bois, en pierres et en viandes de toutes sortes ne s’arrête jamais et la boucle du gameplay, cuisiner pour des clients exigeants, partir en expédition dans un donjon, revenir améliorer ses outils et recommencer, est aussi exigeante qu’addictive.
Les monstres qui peuplent ces donjons ne plaisantent pas : vous devrez traverser plusieurs étages et vaincre des boss pour atteindre la fin de chaque parcours (même si des sorties anticipées sont possibles). L’or durement gagné grâce à votre restaurant servira aussi à améliorer votre sac à dos et la capacité de votre établissement pour progresser. C’est une formule à la fois apaisante et stimulante, Cuisineer réussissant brillamment (et avec beaucoup de charme) à équilibrer confort et défi. Mais attention, il y a une vraie courbe d’apprentissage : imaginez-vous en train de mettre un serre-tête avec des oreilles de chat tout en vous préparant pour une séance de sport intensive ! Prenez le temps de vous acclimater et bientôt, vous récolterez des boules de poils adorables pour en faire… de la « viande grasse ».

Turbo Overkill est un FPS qui rend hommage à l’esthétique cyberpunk des années 80 et aux classiques du genre comme Quake et Doom. De nos jours, on pourrait le qualifier de « boomer shooter », un terme qui désigne soit un FPS rétro, soit un jeu moderne qui cherche à recréer les sensations des classiques. Oui, c’est un vrai terme et non, on ne l’a pas inventé, mais il faut avouer que ça colle parfaitement !
J’adore les FPS modernes, mais j’ai aussi une énorme affection pour les jeux à l’ancienne et Turbo Overkill rend justice à ce sous-genre de toutes les manières possibles. L’action se déroule dans une ville cyberpunk futuriste nommée Paradise, où vous incarnez Johnny Turbo, un chasseur de primes cybernétique équipé d’une jambe-tronçonneuse (oui, vraiment) et d’un arsenal bien fourni. Votre mission : traquer l’IA renégate Syn et son armée d’augmentés. Le gameplay repose sur des affrontements intenses, de l’exploration, de la résolution d’énigmes, l’amélioration de votre équipement et du platforming.
Ce que je préfère, c’est son rythme ultra-dynamique et la fluidité des combats. Johnny peut utiliser sa jambe-tronçonneuse en exécutant un slide (un incontournable des FPS modernes) pour se déplacer rapidement et éliminer la plupart des ennemis en un coup. Enchaînez ça avec des sauts, des dashs aériens et un arsenal varié et vous obtenez un cocktail explosif qui combine le meilleur des arena shooters et des FPS rétro.
En hommage aux classiques, Turbo Overkill propose une campagne solo avec plusieurs niveaux de difficulté, des niveaux secrets à découvrir et des éléments à débloquer pour prolonger l’expérience. Deux modes supplémentaires, Endless Mode et Arcade Mode, ajoutent un système de médailles et de scores pour une rejouabilité encore plus grande. Si vous aimez les FPS, qu’ils soient rétro ou modernes, celui-ci est un incontournable !
Tails of Iron 2: Whiskers of Winter

Tails of Iron 2 est un action-RPG en 2D à l’ambiance sombre, mélangeant des mécaniques de Soulslike et de Metroidvania. J’avais déjà entendu parler de cette licence avec le premier opus, mais je ne l’avais jamais essayé, mon backlog est infini ! Après avoir joué à cette suite, je me dis que je me dois de rattraper mon retard. D’autant plus que ce nouvel épisode, bien que situé dans le même univers, met en scène un tout nouveau protagoniste : Arlo. Vous n’avez donc pas besoin d’avoir joué au premier pour comprendre l’histoire.
Arlo est l’héritier des Gardiens des Terres désolées et il doit venger son père en affrontant des ennemis redoutables, notamment les impitoyables Dark Wing Bats, pour restaurer son royaume. Ah et au cas où vous vous poseriez la question… Arlo est un rat.
Ne vous laissez pas tromper par le style graphique façon livre d’illustration : Tails of Iron 2 est brutal. Les visuels dessinés à la main rappellent ces perles cachées de l’époque Xbox Live Arcade, ce qui lui donne un charme nostalgique tout en restant unique et original. Quant à l’univers ? Absolument génial. Les jeux sur le thème des Vikings, c’est du déjà-vu, mais des Vikings rats ? Adorables… et en même temps, ultra badass.
Après plusieurs heures à me frotter aux boss, je peux confirmer que le jeu est difficile. Il faudra explorer, améliorer son équipement, maîtriser l’art de la parade et rouler pour esquiver… et recommencer. La patience est de mise et si vous êtes comme moi, vous mourrez sûrement plus souvent que vous ne survivrez… sauf si vous activez le mode Fairy Tale, qui réduit la difficulté des ennemis.
Si vous aimez les Metroidvania, les Soulslike, ou que l’idée de rats en armure viking vous fait sourire, vous devriez vraiment l’essayer. Ah et en bonus : Doug Cockle (la voix de Geralt dans The Witcher) est le narrateur de l’histoire. Une raison de plus pour foncer !

Les jeux de rythme sont de retour et Robobeat en est la preuve éclatante ! Ce roguelite FPS rythmique futuriste et effréné est une véritable pépite. Dire qu’il joue dans sa propre catégorie est un euphémisme. Peu de jeux parviennent à combiner des mécaniques de combat ultra-dynamiques avec un gameplay centré sur la musique dans des environnements générés de façon procédurale. Et encore moins y arrivent aussi bien.
Vous incarnez Ace, un chasseur de primes légendaire, à la poursuite d’un cyborg excentrique nommé Frazzer. Mais pour l’arrêter, vous devrez traverser son univers techno-délirant, composé de cinq chemins générés aléatoirement. Votre mission : tirer, courir sur les murs, glisser et effectuer des bunny hops… le tout en rythme avec la musique.
L’aspect le plus original, et mon préféré, de Robobeat, c’est la possibilité de changer de musique en plein jeu. Passer d’un métal énergique à un groove jazzy ou une électro frénétique permet d’adapter l’ambiance et le tempo de votre run. Et parfois, ralentir le rythme devient nécessaire pour mieux anticiper la prochaine section. Plus vous progressez, plus les ennemis deviennent coriaces et les vagues d’adversaires, intenses. Tout au long de votre parcours, vous collecterez des plans d’armes et d’améliorations, à débloquer en échange de monnaie du jeu. Mais attention : si vous mourez avant d’encaisser vos gains, vous devrez tout récupérer depuis le début ! Heureusement, une fois qu’une arme ou une capacité est débloquée, elle pourra apparaître dans vos futures parties.
Avec ses musiques incroyables, son gunplay frénétique et ses mécaniques de roguelite parfaitement intégrées, Robobeat s’impose comme une expérience unique en son genre. Un pari osé… mais totalement réussi !

Mexico, 1921: A Deep Slumber est une aventure narrative inspirée de faits réels. Vous y incarnez Juan Aguirre, un photojournaliste dans le Mexico City post-révolutionnaire. Plus qu’un simple jeu, ce titre est une véritable expérience éducative, développée en collaboration avec des historiens et des institutions culturelles. Grâce à cette approche, le jeu devient une archive interactive de l’histoire mexicaine.
J’ai été fasciné par l’immersion qu’il propose. Il m’a transporté à une époque charnière du Mexique, où j’ai pu enquêter sur l’assassinat du président Álvaro Obregón. En explorant la ville, vous interviewez et photographiez divers personnages, ce qui crée une implication unique dans le récit et les événements historiques.
Le jeu adopte un gameplay de type point-and-click classique : vous examinez des objets, collectez des indices et dialoguez avec différents protagonistes. L’un des éléments les plus marquants est la mécanique de photographie, qui vous demande de maîtriser les techniques photographiques du début du XXᵉ siècle. Tout cela contribue à une immersion totale dans l’époque et renforce le lien avec les événements historiques et la culture mexicaine.
Avec son approche mêlant histoire et émotion, Mexico, 1921: A Deep Slumber est une expérience à ne pas manquer.

Mika and the Witch’s Mountain est un jeu d’aventure enchanteur, accessible à tous les âges. Vous y incarnez Mika, une jeune sorcière en herbe qui n’a pas été acceptée à l’école de sorcellerie et doit travailler comme livreuse pour réparer son balai.
Le jeu se déroule sur l’Île des Vents, un petit monde ouvert où vous devez livrer des colis en volant d’un point à un autre sur votre balai. Plus vous progressez, plus vous débloquez de nouvelles capacités de vol, ce qui vous permet d’explorer davantage l’île et ses mystères.
Là où Mika and the Witch’s Mountain brille, c’est dans son esthétique inspirée des films du Studio Ghibli. Le charme de son univers et de ses habitants est contagieux. Vous rencontrerez des dizaines de personnages attachants, à qui vous rendrez service tout au long de votre périple pour atteindre votre objectif : gravir la montagne et rejoindre l’école des sorcières. Le scénario principal ne s’éternise pas, mais le jeu propose des puzzles, des courses et des secrets pour prolonger l’expérience. Avec ses commandes simples, son ambiance relaxante et son style visuel adorable, Mika and the Witch’s Mountain transforme un concept simple, une série de quêtes de livraison, en une aventure mémorable et pleine de douceur.