
Les Indie Selects d’avril : des sensations fraîches, mais familières
Parfois, c’est difficile à expliquer. On a envie de quelque chose de familier et réconfortant, mais aussi d’une petite touche de nouveauté. On cherche un peu d’excitation, tout en gardant ce lien avec ce qu’on connaît et qu’on aime déjà. Un juste équilibre, quoi. Eh bien, bonne nouvelle ! Ce mois-ci, l’équipe ID@Xbox a sélectionné six pépites indie aux vibes impeccables.
On vous propose un peu d’intensité avec un casse en coop et des descentes de montagne en mode glisse, une pause détente avec des récits touchants autour d’une tasse de thé et d’une petite affaire de commerce de stickers, et pour finir, quelques courses complètement déjantées tout en développant votre univers de façon stratégique. Parfait, non ? Voici ce qu’on vous a préparé ce mois-ci (sans ordre particulier) :

Par le créateur de The Stanley Parable et The Beginner’s Guide, Wanderstop est un jeu narratif cosy centré sur le changement… et le thé. Vous incarnez Alta, une ancienne combattante déchue, qui doit gérer un salon de thé niché au cœur d’une forêt magique, en accueillant les clients de passage. Sauf qu’Alta n’a aucune envie d’être là. Et si elle le pouvait, le salon de thé ne serait qu’un souvenir bref et douloureux.
Même si la Game Developers Conference de cette année a été incroyablement énergisante et inspirante, elle a aussi été source de stress et parfois d’épuisement. J’avais besoin d’une échappée méditative en rentrant chez moi et Wanderstop s’est révélé être le jeu parfait pour me ressourcer. C’est beau, enchanteur, magique et cela traite de thèmes émotionnels qui m’ont paru à la fois cathartiques et réconfortants. La narration aborde la honte, l’épuisement, la croissance personnelle, la satisfaction et l’introspection. Ici, pas de pression, pas de chronomètre, pas de risque d’échec. Le jeu vous encourage activement à profiter de l’instant présent, à respirer, à vous tourner vers vous-même et à savourer de petits plaisirs simples.
En parallèle, il propose une boucle de gameplay vraiment captivante : cultiver des plantes, récolter des fruits, récupérer des babioles, nouer des amitiés et élaborer des recettes de thé (et d’autres infusions) toujours plus complexes avec des ingrédients totalement farfelus, pour une galerie de personnages hauts en couleur, tous porteurs d’histoires marquantes et de belles leçons de vie.
J’ai adoré ce jeu et je sais que j’y rejouerai à l’avenir. Pour moi, c’est un exemple fantastique du jeu vidéo en tant qu’art et c’est une vraie chance de pouvoir vivre des créations comme celle-ci.

Quel genre de jeu est-ce que c’est ? Inclassable ? Franchement, soyons honnêtes : comment définir un simulateur de gestion de mascottes/gestion de relations/simulation de conduite en monde ouvert/mystère façon Yakuza, avec le casting de personnages le plus bizarre que vous croiserez dans votre vie ? Simple : c’est fantastique.
Promise Mascot Agency ne ressemble à rien de ce que j’ai pu jouer. Le scénario peut sembler délirant, mais il est étonnamment plein de tendresse. Vous incarnez un ancien « réparateur » pour les Yakuza, envoyé dans une petite ville pour y gérer une entreprise locale de représentants de marques. Accompagné de votre mascotte (qui est… un doigt coupé vivant) et de votre camion tout cabossé, vous sillonnez la ville pour faire du chiffre, tout en découvrant un tas de conspirations politiques qui la rongent de l’intérieur. Ce jeu parle de beaucoup de choses, mais au cœur de l’histoire, il s’agit d’optimisme et de l’art de s’adapter quand tout part en vrille. Vraiment, très sérieusement en vrille.
Que j’aime ce jeu. Impossible de décrocher. À la base, le jeu vous demande de dénicher et recruter différentes mascottes. Vous négociez leur package d’avantages, trouvez des clients prêts à les embaucher pour des événements, et les envoyez en mission, en croisant les doigts pour que tout se passe bien… jusqu’à ce qu’inévitablement un démon surgisse, ou qu’un autre incident aussi absurde qu’hilarant, ne déclenche un mini-jeu de cartes… D’un côté, c’est une expérience très chill, rythmée par des quêtes narratives et une gestion légère de vos mascottes. De l’autre, c’est un jeu de conduite en monde ouvert sans trop de barrières et avec plein de façons de générer du profit. La difficulté monte progressivement sans jamais devenir pénible. Dans l’ensemble, la boucle de gameplay semble avoir été conçue pour mon esprit dispersé et mon goût pour l’absurde et l’écriture m’a littéralement fait tomber de ma chaise de rire. En prime, la galerie de mascottes que vous rencontrerez est incroyablement attachante dans toute leur bizarrerie. Impossible de ne pas craquer pour l’une d’elles.
Aussi chaotique que cela puisse paraître, l’expérience est finalement très cosy et touchante. Le gameplay est relativement simple, mais sa présentation tellement unique m’a complètement scotché. Je pense que les fans de la série Yakuza vont adorer, mais franchement, j’aimerais que tout le monde essaie ce jeu totalement délirant, où vous et votre pouce géant aidez une ville à retrouver son âme.

Monaco 2, la suite du classique culte Xbox Live Arcade, est un jeu d’infiltration en vue de dessus où vous jouez jusqu’à quatre joueurs en coop pour former une bande de voleurs chargée de réussir des casses… parfaits (ou presque). Le déroulement est relativement simple : vous sélectionnez une mission, passez par un rapide briefing narratif, choisissez l’un des quatre personnages uniques, établissez votre plan d’attaque via le Blueprint Mode (une vue schématique interactive du niveau), puis c’est parti pour l’opération. Là où les choses se compliquent, c’est une fois à l’intérieur. Vous pouvez avoir préparé le plan le plus élaboré de l’histoire du crime, il volera en éclats à la première alarme déclenchée, que ce soit en se faisant repérer par un garde ou en traversant malencontreusement un rayon laser.
J’ai passé la majorité de mon temps en solo, ce qui reste très agréable puisque le jeu vous permet de changer de personnage à différents checkpoints. J’ai pu venir à bout des premières missions avec un seul personnage, mais on comprend vite l’intérêt stratégique de jongler avec toute l’équipe à mesure que les missions deviennent plus complexes.
Mon personnage préféré est Sake : non seulement j’adore son design, mais son gameplay basé sur la vitesse et la furtivité est juste parfait. Elle est idéale pour les débutants : dès que ça se corse, sa roulade d’esquive vous permet d’éviter les attaques et de filer.
Évidemment, il y a aussi Una, qui ne se soucie pas vraiment des règles du jeu : elle préfère le combat à la discrétion, avec son talent pour mettre K.O. les gardes.
Ce que j’ai adoré, c’est le va-et-vient constant entre infiltration stratégique et poursuites effrénées. Se faire repérer, semer les gardes en utilisant les ombres, les obstacles ou le mobilier, puis redevenir invisible, c’est incroyablement satisfaisant à chaque fois.
Même si je me suis bien amusé en solo, je vous recommande vivement d’y jouer entre amis, que ce soit en ligne ou en local !

Sledders est un simulateur de motoneige en monde ouvert qui capture parfaitement l’esprit de liberté et d’exploration des grands espaces. Contrairement à d’autres jeux du genre, il mise moins sur l’arcade et privilégie une approche plus réaliste. Il propose des environnements enneigés basés sur la physique réelle et un large catalogue de motoneiges sous licence officielle, dont quelques modèles rétro vraiment géniaux. Si vous avez déjà rêvé de tracer dans une poudreuse immaculée, de découvrir de nouveaux sentiers, de faire la course pour la gloire ou d’essayer de nouvelles figures, Sledders pourrait bien devenir votre prochain coup de cœur.
Ce qui m’a le plus marqué, c’est la manière dont les motoneiges réagissent. Elles ne glissent pas simplement sur la neige : elles s’enfoncent sous leur propre poids et opposent une vraie résistance, exactement comme elles le devraient. Il faut gérer son poids, doser l’accélération et faire preuve d’habileté pour naviguer à travers le terrain. C’est assez exigeant au début, alors attendez-vous à tomber souvent. Mais pas d’inquiétude : rester sur les sentiers balisés est un excellent moyen de se familiariser avec sa machine avant de partir à l’aventure. Une fois que vous aurez trouvé votre rythme, c’est totalement addictif.
Que vous soyez un amateur du dimanche en quête d’une balade paisible en solo, que vous organisiez une session privée entre amis, ou que vous soyez un vrai passionné prêt à affronter le monde entier, Sledders s’adapte à vous avec son multijoueur multiplateforme jusqu’à 32 joueurs. Vous pouvez personnaliser chaque détail de vos motoneiges dans le garage et de nombreuses options permettent aussi de styliser votre personnage avec du matériel assorti à votre look. Si vous cherchez un jeu qui vous laisse rouler à votre rythme, selon vos envies, Sledders vous propose une expérience qui vous restera en mémoire bien après la fonte des neiges.

Quand j’étais enfant, j’adorais les autocollants, mais je n’avais jamais imaginé créer et exposer mes propres créations. Et voilà Sticky Business, un simulateur cosy où le but est de gérer un petit commerce de design, de vente et d’expédition d’autocollants pour une multitude de clients. Pas de fin du monde à l’horizon, pas de boss final à affronter à grands coups d’épée, pas d’adrénaline à couper le souffle. Le jeu est exactement ce qu’il annonce : aussi cosy qu’on peut l’imaginer et deux fois plus chaleureux.
Après avoir nommé votre boutique, vous commencez à votre bureau pour créer vos premiers autocollants. Vous disposez de centaines d’éléments et d’options, que vous pouvez superposer avec soin pour créer des choses parfois vraiment absurdes. Taille des illustrations, couleur des textes, taille des contours : tout est personnalisable très facilement.
Vous n’avez pas la possibilité d’utiliser des lettres individuelles pour former vos propres mots (ce qui est logique, même si, honnêtement, j’aurais adoré pouvoir créer un autocollant Wu-Tang tout doux). Cela dit, quelques mots pré-fabriqués sont disponibles, et j’avoue être assez fier de ma collection de stickers « Cozy Metal », mêlant animaux et instruments de musique. Oui, c’est débile, mais franchement, je les adore.
Une fois votre design terminé, vous pouvez dépenser vos pièces pour les imprimer sur différents types de feuilles. Il faut être extrêmement malin pour optimiser l’espace : une feuille coûte le même prix, peu importe combien d’autocollants vous arrivez à y caser. Plus d’autocollants, plus de profit ! Ensuite, vous emballez tout avec soin selon vos envies et vous expédiez vos commandes pour récupérer de l’argent frais (et des cœurs), que vous pourrez utiliser pour améliorer votre boutique et débloquer encore plus d’options de création.
Contrairement à la plupart des jeux, l’histoire ici ne tourne pas autour de vous. Elle se concentre entièrement sur vos clients, qui vous écrivent pour raconter leur vie et la manière dont vos autocollants s’y intègrent. Certaines histoires sont touchantes, d’autres complètement farfelues. Vous constaterez vite que certains stickers attirent certains types de clients et qu’il y aura parfois des commandes spécifiques à honorer. C’est un excellent petit simulateur façon Etsy, ultra apaisant et super agréable. Et si vous avez des enfants, des neveux ou des nièces qui aiment le design, c’est une vraie pépite à découvrir !

My Little Universe, développé par Estoty, est un délicieux mélange d’aventure et de simulation qui vous invite à créer et explorer vos propres mondes miniatures. Ce jeu plein de charme s’inscrit dans le genre sandbox aventure, où la créativité et l’exploration sont au cœur de l’expérience. On commence avec un petit lopin de terre, puis on élargit progressivement son univers en récoltant des ressources, en fabriquant des outils et en débloquant de nouvelles zones.
Dès les premières minutes, j’ai été séduit par le style visuel plein de fantaisie et les mécaniques de jeu très engageantes. Construire et faire grandir son petit monde est incroyablement gratifiant. Chaque nouvelle découverte, que ce soit un trésor caché ou un biome inconnu, apporte son lot de surprises et de curiosité. Le jeu trouve le parfait équilibre entre détente et défi, ce qui le rend terriblement immersif. Attention : vous pourriez bien perdre toute notion du temps.
Ce qui fait vraiment la force de My Little Universe, c’est sa jouabilité ultra intuitive. Les commandes sont simplissimes : pas besoin de tutoriel interminable ni de combinaisons de touches compliquées. Vous récoltez avec un simple tapotement, fabriquez vos outils en quelques glissements de doigt et étendez votre univers en toute fluidité. Cette simplicité rend le jeu accessible à tous les âges, tout en étant franchement satisfaisant. Le titre propose également pas mal d’options de personnalisation, vous permettant de façonner votre monde à votre image. Si vous êtes fan de jeux comme Minecraft ou Terraria, vous retrouverez ici des mécaniques familières, mais dans une version plus légère, plus mignonne, et franchement rafraîchissante.My Little Universe est un incontournable pour toutes celle et ceux qui aiment les jeux créatifs et axés sur l’exploration. C’est une petite bulle d’évasion, parfaite pour décrocher du quotidien tout en stimulant l’imagination. Alors, attrapez vos outils et commencez à bâtir votre petit univers à vous !