Prise en main avec la toute première démo jouable de STALKER 2

STALKER 2: Heart of Chornobyl fait une sacrée première impression – dès les premiers instants, votre personnage-joueur, Skif, s’étale sur le sol d’une forêt ravagée par les radiations, regarde vers le bas et aperçoit un chien mutant qui lui mordille la jambe. S’ensuit un moment de panique, un pistolet enrayé, et le chien est fortuitement happé par une anomalie atmosphérique à proximité et, bien sûr, explose. Comme je l’ai dit, une sacrée première impression.

Cette suite tant attendue de la série culte de jeux de tir immersifs à la première personne vise clairement à susciter l’attention dès le départ, et le fait d’avoir la chance de prendre en main cette toute première version jouable à la gamescom le prouve à bien des égards.

L’élément le plus surprenant pour ce genre de démo est la liberté qui vous est offerte. Le développeur GSC Game World précise bien qu’il s’agit là d’une toute petite zone d’un jeu gigantesque, et qu’il s’agit bien d’une version en cours de développement, mais à l’exception d’une courte conversation visant à planter le décor avec un mystérieux étranger – qui nous demande de parler à des habitants du coin – la démo ne vous demande pas de faire autre chose que d’explorer. C’est un signe clair du jeu dans son ensemble, un monde qui vous offre des choix dès le début et la possibilité de les faire comme vous le souhaitez.

Ces choix me hantent dès le début – je me faufile à travers un poste de contrôle jonché de cadavres, pillant ce que je peux, avant d’atteindre une cabane entourée de chiens. Soudain, je vois surgir une silhouette portant une arme et j’ouvre immédiatement le feu. Je suis loin de me douter que je suis en train d’abattre les habitants vers lesquels on m’a dirigé, qui se protégeaient simplement des mêmes chiens que moi. Admirablement, le jeu ne me donne pas d’état d’échec pour cela – j’ai fait mon choix (hâtif) et je dois en payer les conséquences. Je perds la possibilité de terminer une quête secondaire, mais le butin supplémentaire que je gagne ne passe pas inaperçu.

Les fusillades sont rapides et brutales – les armes n’ont pas l’air de tirer mais plutôt de marteler, avec une percussion distincte même pour le plus petit des pistolets. Je rencontre un camp de bandits ennemis qui attaquent à vue, et je les transperce en un rien de temps – mais je dois faire un usage intensif de mes propres trousses de soins en raison de la quantité de dégâts qu’ils infligent eux-mêmes, et d’une IA ingénieuse qui permet à une partie de la meute de me prendre par le flanc tandis que d’autres se retranchent derrière des murs et des véhicules pour détourner le feu de l’ennemi. La leçon à retenir est claire : il faut être préparé, intelligent et impitoyable.

Pendant ce temps, GSC Game World met en évidence la puissance de l’Unreal Engine 5, en apportant de la beauté à un monde résolument hostile. La Zone (nom donné à la zone d’exclusion postnucléaire de Chornobyl sur cette Terre alternative) regorge de détails : des bâtiments abandonnés sont traversés par une lumière hivernale diffuse, des forêts délabrées sont interrompues par des bulles huileuses et miroitantes d’une réalité déformée, et des foyers d’humanité discrète émergent en pleine nature sauvage.

Finalement, je me dirige vers un autre objectif : essayer de trouver un village du coin, Zalissya. Juste avant d’y arriver, j’entends une radio locale annoncer une ” émission ” imminente. Je comprends vite ce que cela signifie : le vent se lève, le ciel devient rouge sang et des éclairs s’abattent sur le sol. Je me précipite vers l’entrée d’un abri antiatomique et j’assiste à une dernière scène : une silhouette masquée sort de la porte et entraîne mon personnage en passe de perdre connaissance à l’intérieur de l’abri, juste avant qu’il ne soit trop tard.

Ce premier aperçu est d’autant plus convaincant que STALKER 2 mise sur la liberté du joueur, entrecoupée de moments forts, tout en conservant la brutalité froide et le mystère saisissant des jeux d’origine. Il sera fascinant de voir quelles autres horreurs et surprises la Zone nous réservera lorsqu’elle arrivera sur Xbox Series X|S et PC Windows (avec le Xbox Game Pass et le PC Game Pass).